Discussions à Rome pour fermer les accès aux migrants venant de la Libye
Les ministres de l’Intérieur du groupe de contact sur la Méditerranée centrale sont réunis depuis ce lundi à Rome, pour discuter d’un plan visant à stopper les flux migratoires en provenance de la Libye.
L’Union Européenne cherche toujours à établir un arrangement avec la Libye similaire à celui conclu il y a un an, avec la Turquie ayant stoppé les flux de migrants vers la Grèce.
Mais l’accord avec la Lybie est fortement compliqué par le chaos qui règne dans le pays et par l’impact économique du trafic des migrants dans certaines zones côtières.
Dimanche, les garde-côtes italiens ont encore coordonné le secours de plus de 3.300 personnes au large de la Libye. Ces personnes devraient porter le nombre d’arrivées en Italie à près de 20.000 depuis le début de l’année 2017, un chiffre en forte augmentation par rapport aux années précédentes.
L’objectif de cette réunion est de jeter les bases d' »une gestion toujours plus partagée des flux migratoires », avec « des politiques de développement, d’intervention sociale, de contrôle des frontières et de rapatriement », avait expliqué dimanche à la presse le ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti.
Dans cette optique, le gouvernement d’union nationale (GNA) libyen a demandé des radars, des embarcations, des hélicoptères ou encore des véhicules tout terrain, pour un total de 800 millions d’euros, pour contrôler ses frontières sud et ses eaux territoriales, a révélé le quotidien italien «Corriere della Sera».
Le plan pourrait prévoir aussi d’installer en Libye un Centre opérationnel pour gérer les secours dans les eaux internationales, actuellement coordonnés depuis Rome par les garde-côtes italiens. Mais une partie du matériel se heurte à l’embargo de l’ONU sur les importations d’armes en Libye.