Cameroun : Nouvel accident d’un train de la Camrail
Un nouvel accident impliquant un train de la Camrail, affecté aux travaux de renouvellement de la voie ferrée, a fait trois morts mercredi soir dans la capitale camerounaise Yaoundé.
Cet accident qui a causé la mort de trois piétons a suscité une nouvelle polémique entre les associations de consommateurs et les dirigeants de la société Camrail.
« En présentant ses sincères condoléances, Camrail rappelle que la traversée des voies ferrées est rigoureusement encadrée par le code de la route et l’occupation anarchique des emprises ferroviaires n’est pas de nature à assurer la sécurité optimale des circulations ferroviaires », a estimé Camrail.
Mais pour, la Fondation Camerounaise des Consommateurs, organisation de défense de consommateurs, « réfute les allégations contenues dans le communiqué produit par Camrail ».
« Une locomotive doit-elle rouler dans la nuit sans phare ni klaxon?’’, s’interroge la Fondation.
Le responsable de Camrail a pour sa part rétorqué: « Le train klaxonne là où il y a un passage à niveau. Il n’y avait pas de passage à niveau sur le lieu de l’accident », ajoutant: « La circulation des personnes sur la voie ferrée est interdite ».
Au moins 79 personnes ont péri le 21 octobre 2016 dans le déraillement d’un train de la Camrail à Eséka entre Yaoundé et la capitale économique Douala. Plusieurs rapports ont pointé des « défaillances de sécurité ». A ce jour, les résultats de l’enquête officielle prescrite par la présidence camerounaise n’ont pas été rendus publics.
Camrail appartient à 77,4% à SCCF, la filiale du groupe français Bolloré, 13,5% à l’Etat camerounais, 5,3% à Total Cameroun et 3,8% à SEBC (Groupe Thanry).