Pretoria annule son retrait de la CPI, le temps de se conformer à la loi
Pour être en conformité à la décision d’un tribunal sud-africain qui avait invalidée sa décision controversée de claquer la porte de la Cour pénale internationale (CPI), le gouvernement de Jacob Zuma a informé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres que « l’instrument de retrait (avait) été jugé inconstitutionnel et invalide ».
Selon un document publié mardi par l’ONU sur son site internet, Pretoria veut maintenant se donner du temps de se conformer à la décision du tribunal en se conformant à la procédure.Dans cette logique, le gouvernent à décidé de déposer un projet de loi de retrait prochainement devant les députés sud-africains.
« L’approbation du Parlement sud-africain doit être obtenue avant que l’instrument de retrait du traité de Rome sur la Cour pénale internationale puisse être déposé à l’ONU », ajoute le texte.
Après la polémique causée par son refus d’interpeller sur son sol en 2015 du président soudanais Omar el-Béchir, poursuivi pour génocide et crimes contre l’humanité,L’Afrique du Sud avait annoncé en octobre sa décision de quitter la CPI.
Mais l’opposition l’opposition sud-africaine qui ne partage pas cette démarche du pouvoir avait amené, un juge de la Haute-Cour de Pretoria a annulé le 22 février la décision du gouvernement parce qu’elle n’avait pas été précédée d’un voSon porte-parole, te du Parlement.
Depuis son entrée en fonction en 2003, la CPI a ouvert dix enquêtes, dont neuf dans des pays africains.Ce qui lui vaut des critiques acerbes de dirigeant du continent. Le tribunal installé à La Haye est d’ailleurs menacé depuis des mois d’une vague de retraits de la part de plusieurs pays africains.
Fadi El Abdallah, le porte-parole, a rappelé mercredi que la cour reste engagée à « poursuivre un dialogue ouvert et positif sur les motifs d’inquiétude de ses membres, y compris l’Afrique du Sud ».
L’Afrique du Sud est ainsi convoquée le 7 avril prochain devant la CPI pour une audience qui doit examiner sa décision de ne pas arrêter le président el-Béchir.