La sécheresse fait 110 morts en 48 heures en Somalie
Décrété fin février « catastrophe nationale », la sécheresse qui sévit en Somalie, a causé en deux jours, la mort de 110 personnes dans le sud du pays, selon des estimations des ONG, exerçant sur place.
Le Premier ministre somalien, Hassan Ali Khaire a annoncé dans un communiqué en fin de semaine, qu’ »environ 110 personnes sont mortes ces 48 dernières heures à cause de la sécheresse et de diarrhées sévères dues à l’eau dans les régions du sud de la Somalie, en particulier dans les régions de Bay et Bakool ».
« Les Somaliens, où qu’ils soient, doivent sauver leurs frères dans le besoin, qui mourront de faim si on ne les aide pas. La tâche prioritaire du gouvernement sera de venir en aide aux gens qui ont été touchés par la sécheresse », a-t-il ajouté.
La Somalie est, avec le Yémen et le Nigeria, un des trois pays au bord de la famine, déjà officiellement déclarée au Soudan du Sud où elle touche 100.000 personnes. Si rien n’est fait plus de 20 millions de personnes risquent de mourir de faim dans ces quatre pays, prévient l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Selon les chiffres de l’OMS, plus de 6,2 millions de personnes, soit la moitié de la population somalienne, ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence quand près de trois millions souffrent de la faim. L’OMS évalue à plus de 363.000, le nombre d’enfants gravement mal nourris, parmi lesquels 70.000 ont besoin en urgence d’une aide vitale.
Dans la région de Bay, les autorités locales ont recensé au moins 69 décès, dû à des diarrhées causées par l’eau insalubre, la plupart chez les enfants et les personnes âgées.
En 2011, une grave sécheresse dans la Corne de l’Afrique aggravée par le conflit avec l’insurrection islamiste shebab, avait causé la mort de 260.000 personnes.