Le Fespaco, pour le rayonnement du 7ème art africain
Le 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision d’Ouagadougou (Fespaco), la grande messe du 7e art africain, s’est ouvert samedi au Burkina Faso, avec la participation de la Côte d’Ivoire, son voisin, en qualité d’invité d’honneur.
Quelque 164 films de tous formats, dont 20 longs métrages sont en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga, la récompense suprême. Une cinquantaine de films seront aussi présentés hors compétition.
Plusieurs films seront projetés dans la salle principale du Fespaco d’une capacité de 1.200 places et dans les six autres salles retenues, mais aussi dans des cinémas ambulants dans les quartiers, la galerie marchande, les écoles, les villages voisins d’Ouagadougou…
En marge du Fespaco, se tiendra la 18e Mica, la bourse de programmes audiovisuels africains et sur l’Afrique. Une centaine de films devraient attirer les producteurs, distributeurs, diffuseurs et porteurs de projets.
L’Etat Burkinabé a alloué une enveloppe de 1,2 milliard de francs CFA (2 millions d’euros) à cet événement et déployé de gros moyen pour la sécurité des festivaliers. Notamment, un important dispositif policier et militaire bien entrainé pour parer à un éventuel attentat jihadiste qui pourrait gâcher la fête pendant les huit jours de projection qui attire des professionnels de tout le continent.
« Toutes les dispositions ont été prises pour la sécurité des festivaliers même si le risque zéro n’existe pas », explique le commissaire du festival, Paul Sondo, responsable de la sécurité.
L’événement est une des rares manifestations qui contribue au rayonnement mondial de ce pays sahélien très pauvre.
Les vingt longs métrages en lice pour succéder à « Fièvres » du Marocain Hicham Ayouch, sont issus de quatorze pays d’Afrique et de la Guadeloupe (Antilles françaises). L’Afrique de l’Ouest, avec sept pays et dix films, est la plus représentée.
Le réalisateur et dirigeant du 7e art marocain Nour-Eddine Saïl présidera le jury dans lequel siégeront de grands noms du cinéma et de la littérature d’Afrique et de la diaspora.