La France se félicite du lancement des premières patrouilles mixtes au Mali
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian s’est félicité samedi de l’effectivité des premières patrouilles mixtes entre soldats maliens, groupes armés pro-gouvernementaux et ex-rebelles, conformément à l’accord de paix au Mali signé en mai-juin 2015.
« Les premières patrouilles mixtes, si attendues, si symboliques, si importantes sont maintenant au rendez-vous », s’est félicité samedi Le Drian en rencontrant une trentaine d’entre eux, réunis au camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), à Gao, la plus grande ville du Nord.
Ces patrouilles qui constituent selon le ministre français de la défense, « des gages importants pour l’avenir », relancent timidement les espoirs de paix dans le nord du Mali, où les défis sécuritaires restent immenses après une série d’attentats sanglants dans le pays.
Leur effectifqui atteindra à terme 600 hommes, estconstitué de soldats de l’armée régulière, de combattants des groupes pro-gouvernementaux de la Plateforme et des éléments de l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali et de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Ils arborent des brassards affichant « MOC », sigle du « Mécanisme opérationnel de coordination » chargé d’organiser des patrouilles censées préfigurer la refonte d’une armée malienne unitaire. Le MOC espère lancer bientôt le même dispositif à Kidal (extrême nord-est) et à Tombouctou (nord-ouest), sous l’égide de la force de la Minusma.
Quatre ans après le déclenchement, en janvier 2013, à l’initiative de la France, de l’intervention militaire internationale dans le Nord du Mali qui a mis en déroute les jihadistes sans en éradiquer la menace, Jean-Yves Le Drian reconnu qu’il reste « encore beaucoup à faire pour que l’autorité de l’Etat s’impose sur l’ensemble du territoire ».
« Quel que soit votre succès, il ne vous met pas à l’abri d’une attaque ou d’un attentat », a-t-il ajouté devant les soldats de Barkhane.
Longtemps concentrées dans le nord du Mali, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015, au centre puis au sud du pays ainsi qu’au Niger voisin où, 19 soldats ont été tués mercredi dernier, par un groupe jihadiste, selon une source militaire française.