Le Maroc retire ses soldats de la zone tampon du Sahara occidental
Le Maroc a annoncé son retrait « unilatéral » à partir du dimanche 26 février, d’une zone tampon au Sahara occidental, théâtre de vives tensions en raison de la présence de miliciens armés du Front Polisario, donnant une suite favorable à la demande du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Le ministère des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que « le royaume du Maroc procèdera, dès aujourd’hui (dimanche 24 février), à un retrait unilatéral de la zone » de Guerguerat, à la frontière avec la Mauritanie, dans le sud-ouest du Sahara occidental. Le texte ne donne pas d’amples précisions sur ce retrait.
Le retrait a été décidé « sur instruction » du roi Mohammed VI à la suite de l’entretien téléphonique qu’il a eu à ce sujet, vendredi dernier, avec le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, explique le communiqué.
AU cours de cet entretien, Mohammed VI a attiré l’attention du chef de l’ONU sur « la situation grave » dans cette zone du fait des provocations des milices armées du Polisario qui empêchent les camionneurs marocains de se rendre en Mauritanie à travers le poste frontalier marocain de Guerguerat. Le souverain marocain a de même dénoncé les « incursions répétées des éléments armés du Polisario » dans la zone tampon et appelé l’ONU à « des mesures urgentes » pour y mettre fin.
Dans le but de lutter « contre la contrebande », les autorités marocaines ont entamé mi-août 2016, dans la localité de Guerguerat, l’asphaltage d’un tronçon de la route vers la Mauritanie, au delà du mur de défense marocain, une barrière de sable qui marque la frontière entre la Mauritanie te les provinces sud du Royaume.
Les indépendantistes du Polisario ont depuis lors, multiplié les incursions dans cette zone démilitarisée et sous contrôle de la Minurso, y installant une « base d’appui », selon des medias proches du mouvement.
Dans son communiqué, le Maroc dit « espérer que l’intervention du Secrétaire général (de l’ONU) permettra de revenir à la situation antérieure dans la zone concernée, de préserver intact son statut, de garantir la fluidité du trafic routier et, ainsi, de sauvegarder le cessez-le-feu ».