Nouveau report de l’installation des autorités intérimaires dans le Nord du Mali
L’installation des autorités intérimaires dans le Nord du Mali comme le prévoit l’accord de paix de 201, devait avoir lieu samedi dernier à Kidal, bastion de l’ex-rébellion touareg, mais elle a été reportée après une contestation des nominations du gouvernement, indiquent les autorités maliennes.
Les autorités intérimaires devront gérer les cinq régions concernées, en attendant l’élection par la population d’Assemblées dotées de pouvoirs importants. Ces autorités doivent notamment préparer ces élections et favoriser le retour des déplacés.
Les présidents des autorités intérimaires des régions de Kidal, Gao, Tombouctou, Ménaka et Taoudénit ont été désignés vendredi par le gouvernement. Leur installation devait débuter samedi par Kidal.
Mais selon une source au ministère malien de l’Administration territoriale, » le gouvernement malien a décidé de reporter les cérémonies d’installation des autorités intérimaires dans les régions du Nord, par souci d’apaisement», faisant état de l’organisation de manifestations hostiles dans certaines localités du Nord à cause de l’installation de ces autorités.
En effet, plusieurs mouvements ont contesté vendredi certains choix dans la désignation de ces autorités intérimaires, dénonçant l’absence de concertations.
Les signataires de l’accord de paix au Mali ont établi le 10 février un nouveau calendrier prévoyant l’entrée en vigueur avant la fin du mois de deux dispositions importantes de cet accord, à savoir les patrouilles mixtes et les autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du Nord.
L’accord de mai-juin 2015 vise à isoler définitivement l’ex-rébellion à dominante touareg et les jihadistes qui avaient pris en 2012 le contrôle du Nord.