Accord des Libyens au Caire pour le règlement de leurs rivalités
Les médiateurs égyptiens dans la crise libyenne ont annoncé mercredi au Caire, que les principaux dirigeants des autorités rivales en Libye, se sont mis d’accord pour former un comité visant à amender un accord négocié sous l’égide de l’ONU pour sortir le pays de l’impasse politique.
Un communiqué de l’armée égyptienne a annoncé dans un communiqué, que le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, le président du Parlement de Tobrouk, Aguila Saleh, et le maréchal Khalifa Haftar se trouvaient au Caire cette semaine pour des discussions organisées par l’Egypte.
Selon le texte, les protagonistes se sont mis d’accord sur la formation d’un « comité conjoint » qui sera chargé de préparer des amendements à un accord de paix signé au Maroc en décembre 2015, sous l’égide de l’ONU.
La Libye est dirigée par deux autorités politiques qui se disputent le pouvoir : le gouvernement d’union nationale basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et une autorité rivale qui contrôle une grande partie de l’Est libyen et s’appuie sur le Parlement élu de Tobrouk.
Le Parlement de Tobrouk a apporté son soutien à l’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar, qui conteste le GNA mais est soutenu par plusieurs pays arabes, comme l’Egypte, les Emirats Arabes Unis ou encore la Jordanie.
Les groupes armés loyales au maréchal Khalifa Hafta se sont emparés des principaux terminaux pétroliers dans l’Est du pays, au moment où le pouvoir de Tripoli peine à asseoir son autorité sur l’ensemble du pays.
La semaine dernière, le médiateur des Nations unies en Libye, Martin Kobler avait affirmé que les pourparlers sur de « possibles amendements » à l’accord de 2015, notamment concernant le rôle futur du maréchal Haftar, avaient progressé au cours des deux derniers mois.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, déchirée notamment par les rivalités entre différentes milices et tribus.