Niger : Report du Procès de trafic de bébés
Le procès d’une affaire présumée de trafic international de bébés dans laquelle est impliqué l’opposant Hama Amadou, a été reporté au 13 mars, à la demande des avocats des prévenus, peu après son ouverture ce lundi à Niamey.
La justice nigérienne reproche à l’ex-premier ministre, Amadou devenu principal opposant du président Mamadou Issoufou, d’avoir participé avec une vingtaine d’autres personnes à un trafic d’enfants, nés au Nigeria puis amenés au Niger via le Bénin.
Parmi les accusés figurent également un ex-ministre, des banquiers, des hommes d’affaires, un officier de l’armée, ainsi que leurs épouses… mais seul Hama Amadou qui vit actuellement en exil en France, était absent du box des accusés.
Ces derniers sont poursuivis pour « supposition d’enfants », un délit consistant à attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui ne l’a pas mis au monde. Tous ont été emprisonnés, avant d’être remis en liberté conditionnelle.
Ali Kadri, un des avocats de la défense a déclaré à la presse que «la cour à fait droit» à leur demande et a renvoyé le dossier au 13 mars. «Tant que nous n’avons pas reçu ses réquisitions écrites» du procureur général et « nous ne pouvons pas, au stade actuel, plaider le dossier », a expliqué l’avocat.
Ecroué à la prison de Niamey lors de la présidentielle de 2016, Hama Amadou, ancien Premier ministre et ex-président du Parlement, n’avait pas pu faire campagne pour la présidentielle, et a été battu par le président sortant Mahamadou Issoufou au second tour.
Malade, il avait été évacué d’urgence le 16 mars 2016 depuis sa prison vers la France avant même la tenue du second tour de la présidentielle. Depuis lors Amadou, plus farouche opposant au régime nigérien, n’est toujours pas rentré au Niger.