Centrafrique : deux combattants dont un général de l’ex-Seleka tués par la Minusca
La Mission des nations unies en Centrafique (MUNISCA) a annoncé être « intervenu » samedi, pour stopper l’avancée des hommes armés d’une faction de l’ex-rébellion Seleka qui se dirigeaient vers la ville de Bambari (centre), tuant deux combattants.
Selon des sources sécuritaires, l’hélicoptère de combat de la Minusca a détruit plusieurs véhicules lors de cette intervention et a notamment tué le général Joseph Zoundeko, chef d’état-major de la coalition.
Le communiqué de la Minusca explique que « le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) a franchi la ligne rouge dans la région d’Ippy», près de Bambari, entraînant l’intervention d’un hélicoptère de la force de l’ONU face à «la menace accrue de confrontation violente dans la ville de Bambari».
C’est une colonne de 300 combattants ex-Seleka qui se dirigeait vers cette ville stratégique située à une soixantaine de kilomètres au nord de Bambari.
Les affrontements qui opposent depuis une semaine deux factions rivales de l’ex-rébellion seleka, des éléments de l’Unité du peuple centrafricain (UPC) d’Ali Ndarass et du FPRC de Noureddine Adam, dans une localité minière située à une quarantaine de km de Bambari, ont fait au moins 20 morts parmi les combattants, selon des témoins.
Des groupes armés maintiennent toujours une insécurité permanente dans plusieurs régions de la Centrafrique depuis l’élection d’un nouveau président et le retour d’un calme relatif dans la capitale Bangui.
La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par la rébellion Seleka, à dominante musulmane.
La contre-offensive des anti-balaka, majoritairement chrétiens, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.