Le Maroc presse l’Union européenne au sujet de l’accord agricole sous peine d’en subir les conséquences
Le Maroc a publié ce lundi un communiqué plutôt sévère, dans lequel il mettait en garde l’Union européenne (UE) en l’appelant à mettre « pleinement » en œuvre l’accord agricole avec le royaume sous peine d’en subir les conséquences.
Dans ce communiqué publié le lundi 06 février, le ministère de l’Agriculture et de la pêche estime que «les actes visant à dresser des obstacles devant l’entrée des produits marocains sur les marchés européens doivent être sanctionnés et traités avec la plus grande fermeté de la part de notre partenaire européen. De telles nuisances mettent en péril un édifice de coopération construit sur de nombreuses années ne laissant de choix au Maroc que de s’en détourner au profit d’une accélération de partenariats initiés dans des pays et régions diverses notamment la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, les pays du Golfe ainsi qu’auprès de nos voisins africains ».
Signé en 2012, cet accord de libre-échange réciproque sur des produits agricoles et de la pêche avait été invalidé en décembre 2015 par le Tribunal de l’UE après un recours du Front Polisario contestant l’inclusion du Sahara occidental dans le traité. Ce recours a été finalement rejeté fin 2016 par la Cour de justice européenne.
Mais pour le royaume, le rejet de ce recours » a, en toute logique, confirmé le protocole agricole » entre le Maroc et l’UE, qui « doit désormais s’appliquer conformément à l’esprit qui a présidé à sa négociation et sa conclusion ».
« L’absence d’un engagement franc de la part de l’UE imposera au Maroc un choix décisif », préserver un partenariat économique patiemment entretenu, ou s’en défaire sans retour pour se focaliser sur la construction de nouvelles relations et circuits commerciaux », averti le communiqué.