Début des audiences pour délimiter la frontière maritime Ghana-Côte d’Ivoire
Le Tribunal international du droit de la mer (TIDM)à Hambourg (nord de l’Allemagne) a ouvert ce lundi une série d’audiences publiques en vue de délimiter la frontière maritime entre le Ghana et la Côte d’Ivoire.
Le Ghana et la Côte d’Ivoire, qui sont respectivement deuxième et troisième économie d’Afrique de l’ouest, s’opposent sur le tracé de leur frontière maritime, qui traverse un gisement de pétrole offshore que les deux voisins souhaitent exploiter. Le Ghana préconise l’équidistance alors que la Côte d’Ivoire opte pour la bissectrice.
Selon un membre du tribunal chargé de rappeler les arguments respectifs des deux pays, la partie ghanéenne fait valoir que Ghana et Côte d’Ivoire « ont mutuellement reconnu, respecté et fait application d’une frontière maritime commune, et ce pendant plus de 50 ans. Cette frontière suit une ligne d’équidistance ».
Une approche rejetée par la Côte d’Ivoire qui demande au tribunal de reconnaître que les « activités unilatérales du Ghana dans les zones maritimes ivoiriennes sont une violation de ses droits souverains exclusifs » dans la zone visée.
La Côte d’Ivoire avait réclamé et obtenu du TIDM en 2015,la suspension par le Ghana « de toutes opérations d’exploration et d’exploitation pétrolières » dans une zone offshore que les deux pays se disputent dans l’attente d’un jugement sur le fond.
Les débats entamé lundi avec le premier tour de plaidoiries du Ghana, se poursuivront jusqu’au 16 février, alors qu’une une décision est attendue « en cours d’année », selon un porte-parole du tribunal, sans toutefois donner de date précise.
La ministre ghanéenne de la justice Gloria Akuffo a précisé que malgré ces désaccords, « les relations entre le Ghana et la Côte d’Ivoire restent cordiales ».