L’armée française en Côte d’Ivoire n’a pas vocation à « interférer » dans ses affaires intérieures
Le commandant des forces françaises présentes sur le territoire de la Côte d’Ivoire (FFCI), le colonel Jean Luc Kuntz a affirmé ce samedi, que les FFCI n’ont pas « vocation à interférer » dans les affaires du pays mais servent désormais de base d’appui pour les opérations que la France mène contre le terrorisme au Sahel.
Lors d’une conférence de presse, le colonel Jean Luc Kuntz a précisé que la mission des forces françaises est différente de celle de l’opération Licorne, mise en place en septembre 2002 après une tentative de coup d’Etat contre le président de l’époque, Laurent Gbagbo et la prise de contrôle d’une partie du pays par des rebelles.
Il a rappelé à ce titre, le nouveau partenariat de défense signé en 2012 entre la France et la Côte d’Ivoire, assurant que «les dispositions du traité de partenariat ont changé et les Forces françaises n’ont aucune vocation à intervenir en Côte d’Ivoire ».
« Base opérationnelle avancée » en Afrique de l’Ouest, les FFCI assurent la logistique et fournissent d’éventuels renforts aux opérations Barkhane (Sahel) et Sangaris (Centrafrique, notamment au Mali, au Burkina, au Niger).
En même temps, a-t-il ajouté, les militaires français contribuent à la formation de l’armée ivoirienne, notamment ses unités de lutte contre le terrorisme qui sont intervenues lors de l’attentat contre la cité balnéaire de Grand Bassam le 13 mars 2016.
Les FFCI ont succédé en janvier 2015 à la force Licorne qui était chargée initialement, de la protection des ressortissants étrangers dans ce pays. Licorne s’était ensuite transformée en force d’interposition, puis d’appui aux Casques-Bleus de l’ONU.
Si les partisans de l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara affirment qu’elle a permis d’éviter un bain de sang, les fidèles du président Gbagbo l’accusent d’avoir aidé à le renverser en pilonnant sa résidence en 2011 lors de la « bataille d’Abidjan », née du refus de celui-ci de reconnaître sa défaite à la présidentielle contestée.