Bourita : Le Maroc ne « reconnaîtra jamais » la «RASD»
Malgré son retour à l’Union africaine (UA), le Maroc ne « reconnaîtra jamais » la prétendue république sahraouie «RASD», a déclaré à la presse le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Dans un entretien par sur le site d’info en ligne Le Desk, le ministre délégué marocain a affirmé que « non seulement le Maroc ne reconnaît pas -et ne reconnaîtra jamais- cette entité fantoche, mais il redoublera d’efforts pour que la petite minorité de pays, notamment africains, qui la reconnaissent encore, fassent évoluer leur position dans le sens de la légalité internationale et des réalités géopolitiques ».
Alors que le Polisario et ses alliés affirment que le retour du Maroc au sein de l’UA vaut une reconnaissance des frontières de la «RASD», le diplomate marocain affirme le contraire. Selon lui, « il s’agit d’un non-sens du point de vue du droit international et de la pratique des Etats », expliquant que «le fait pour un Etat de siéger dans une enceinte internationale en présence d’une entité non reconnue, ne peut impliquer une reconnaissance par lui de cette entité ».
« Toutes les options restent ouvertes » au Sahara occidental après l’adhésion du Maroc à l’Union africaine (UA), a déclaré de son côté, le chef du mouvement indépendantiste sahraoui «Polisario», qui espère une relance des négociations, tout en brandissant la menace du retour à la lutte armée.
«Nous penchons toujours pour la voie pacifique pour résoudre le conflit, mais toutes les options restent ouvertes », a prévenu Brahim Ghali, dans un entretien accordé à l’AFP, dans un camp de réfugiés sahraoui à Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, en faisant allusion, sans prononcer le terme, à une éventuelle reprise de la lutte armée.
Le Maroc a réintégré lundi 30 janvier à Addis-Abeba, à la majorité écrasante de 39 voix sur les 54 que compte l’UA, après avoir quitté l’organisation en 1984 pour protester contre l’admission de la pseudo-république sahraouie, proclamée par le Front Polisario au Sahara occidental, un territoire que Rabat contrôle dans sa grande majorité et considère comme faisant partie intégrante du territoire marocain.