Gabon : un « dialogue politique » aura lieu après la CAN
Le dialogue politique au Gabon, « voulu et promis » par le président Ali Bongo Ondimba depuis sa réélection contestée, aura lieu après la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroule jusqu’au 5 février dans ce pays, a indiqué en fin de semaine, le porte-parole du gouvernement gabonais.
Lors d’un point de presse tenu vendredi à Libreville, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a déclaré que « 52 partis politiques sur 54 reconnus…ont déjà été inscrits pour cette consultation après les rencontres du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, avec les différents responsables ».
Cependant, l’opposant Jean Ping qui se proclame toujours « président élu » et des ténors de la vie politique gabonaise refusent toujours ce dialogue.
« Ils organisent un dialogue. Mais le problème c’est Ali », a commenté Ping vendredi en recevant des journalistes britanniques et de l’AFP.
Le coût de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2017) organisé dans le pays fait également polémique. La Coalition pour la nouvelle république (CNR), le rassemblement autour de Ping a déclaré vendredi, que «l’organisation en 2012 et 2017 de la Coupe d’Afrique des Nations coûtent d’ores et déjà au contribuable gabonais la somme de 863 milliards de FCFA (1,3 milliard d’euros)».
Ces fonds ont été gérés par «des hommes-liges en marge de la loi et en dehors de toute orthodoxie budgétaire et comptable», ajoute la CNR dans ce communiqué lu devant la presse en présence de Jean Ping.
Des associations de la société civile proches de Ping avaient en vain, appelé au boycott de la CAN qui se tient au Gabon jusqu’au 5 février. «Qu’ils apportent des preuves», a cependant répondu le ministre de la Communication.
Petit pays d’1,8 million d’habitants, le Gabon a connu des violences postélectorales sans précédent après l’annonce de la réélection de Bongo à l’issue du scrutin du 27 août (manifestations, pillages, assaut des forces de sécurité au QG de Ping, arrestations par centaines, des morts…).
Ping refuse de reconnaître la réélection de Bongo validée par la Cour constitutionnelle.