L’admission du Maroc au sein de l’UA soutenue par 42 pays africains
Le Maroc a le « soutien inconditionnel » de 42 pays africains pour son retour au sein de l’Union africaine (UA), qu’il a quitté il y a près de 32 ans, apprend-on de source diplomatique à Addis-Abeba.
« Nous venons de recevoir le soutien officiel du Ghana, ce qui porte à 42 le nombre de pays qui soutiennent de façon inconditionnelle le Maroc » pour réintégrer l’UA qui compte 54 membres, nous a confié cette source au téléphone depuis Addis Abeba.
La capitale éthiopienne accueille depuis le début de la semaine le 28e sommet de l’UA. Les chefs d’Etat du continent se réunissent ces lundi et mardi pour se prononcer par un vote, sur la demande de réintégration du royaume au sein de l’organisation continentale, l’un des grands enjeux de ce sommet.
Ce lundi, la demande de réintégration formulée par le Maroc sera examinée par l’assemblée des chefs d’Etat, selon le programme officiel du 28e sommet de l’Union.
Le Maroc avait quitté l’Organisation de l’Union Africaine (OUA) en 1984 en guise de protestation contre l’admission de la pseudo-république sahraouie (RASD), autoproclamée par le Front Polisario qui revendique avec le soutenu de l’Algérie, al souveraineté du Sahara occidental, un territoire que Rabat contrôle et considère comme partie intégrante du royaume.
Mais en juillet 2016, le Royaume a annoncé sa volonté de réintégrer l’UA, et a mené ces six derniers mois une intense campagne diplomatique en Afrique sub-saharienne pour concrétiser cet objectif.
Aucune condition y compris l’expulsion de la RASD, n’a été exigée par Rabat pour son retour au sein de l’UA. Les autorités marocaines se disent « confiantes » dans cette réintégration, même si une dizaine de pays y restent notoirement hostiles, comme l’Algérie et l’Afrique du Sud, deux poids lourds du continent.
Dimanche, le roi Mohammed VI, qui séjourne depuis vendredi à Addis Abeba, a offert une grande réception suivi d’un dîner à l’hôtel Sheraton d’Addis-Abeba, au cours de laquelle, il a eu une série d’entretiens en tête-à-tête avec plusieurs chefs d’Etats, notamment ceux du Congo, Denis Sassou Nguesso, de la Guinée Équatoriale, Theodoro Obiang Nguema, et du Rwanda, Paul Kagame et de la Guinée Conakry, Alpha Condé.