Près de 180 disparus dans le naufrage de samedi en Méditerranée
Des survivants cités ce mardi par le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ont affirmé que le naufrage de samedi dernier au large des côtes libyennes, a fait quatre morts et près de 180 disparus.
Le bateau, une barque à deux niveaux, parti vendredi soir de Libye avec 180 personnes à bord, dont environ 70 femmes ainsi que des enfants, essentiellement Erythréens, Ethiopiens et Somaliens a rapidement pris l’eau au bout de quatre heures de navigation, avant de chavirer après que ces deux moteurs se soient cassés.
Ce sont des survivants « bouleversés et épuisés » qui se sont confiés lundi soir au HCR, à leur arrivée au port sicilien de Trapani.
Selon le témoignage de ces quatre survivants (trois hommes et une femme), « tous ont fini à l’eau, ils s’agrippaient les uns aux autres et aux morceaux du bateau qui flottaient encore ».
Ils ont été sauvés samedi, à 30 milles nautiques de la Libye, par le Commandant Bouan, un patrouilleur français engagé dans l’opération Triton de l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex, qui les a ensuite confiés au Siem Pilot, un navire norvégien également intégré au dispositif Frontex.
Selon le HCR, ce naufrage porte à 226 le nombre de morts ou disparus cette année en Méditerranée, tandis que plus de 2.300 migrants sont arrivés en Italie cette année.
En 2016, les autorités italiennes avaient enregistré plus de 181.000 arrivées, tandis que le HCR avait recensé plus de 5.000 morts ou disparus en Méditerranée.