L’Egypte prévoit de nouvelles baisses des subventions et une hausse des taxes
Le ministre égyptien des Finances, Amro Al-Garhi a annoncé ce dimanche, que son pays va réduire encore une fois les subventions allouées à l’énergie et augmenter les taxes afin de réduire son déficit et redresser son économie, conformément à l’accord de prêt consenti avec le Fonds monétaire international (FMI).
En novembre, le FMI avait accordé à l’Egypte un prêt de 12 milliards de dollars (11 milliards d’euros) pour l’aider à surmonter une profonde crise économique doublée de troubles sociaux.
En échange du prêt, l’Egypte s’était engagée à réformer en profondeur son économie, réduisant entre autres les subventions publiques qui grèvent son budget.
Lors d’une conférence de presse, le ministre des Finances a reconnu que « le coût des subventions (dans le budget) a augmenté en raison du taux de change actuel ».
L’Egypte avait accepté de laisser flotter librement sa monnaie, la livre égyptienne, ce qui avait provoqué sa dépréciation de plus 50% par rapport au dollar. Un dollar s’échangeait ce dimanche contre 18 livres égyptiennes.
Le taux de change défavorable a alourdi la facture des subventions dans le budget.
Le pays s’est doté d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) même si les produits de première nécessité, comme le pain, en sont exemptés. Le gouvernement veut faire monter à partir de juillet, d’un point le taux de la TVA à 14%.
Le déficit public a été réduit sur les six premiers mois de l’année fiscale qui court de juillet à juin, s’établissant à 5,1% du Produit intérieur brut (PIB) contre 6,2% sur la même période de l’exercice précédent mais devrait atteindre 10,1% du PIB sur l’exercice 2016/2017, avant de baisser graduellement.
Six ans après le Printemps arabe et la chute du président Hosni Moubarak, le pays n’a jamais retrouvé la stabilité, en raison de la persistance des troubles politiques et des attentats jihadistes.