Défense, respect des Constitutions et développement à l’agenda du sommet Afrique-France
Une trentaine de présidents, y compris d’Afrique anglophone, sont attendus ce samedi à Bamako, la capitale du Mali, pour participer au sommet Afrique-France, placé sous le thème du partenariat, de la paix et de l’émergence.
Le sommet des chefs d’états sera précédé la veille, par la tenue d’une conférence de leurs ministres des Affaires étrangères, selon les organisateurs maliens et français.
Le président du comité d’organisation, Abdoullah Coulibaly a indiqué mercredi que « plus de 10.000 hommes sont mobilisés pour la couverture sécuritaire, dont 700 pour la sécurité des hautes personnalités », au moment où le Mali est en Etat d’urgence. La journée de vendredi sera exceptionnellement chômée au Mali afin de faciliter la circulation dans la capitale malienne.
Selon des sources diplomatiques françaises, le sommet de Paris en 2013 qui s’était fixé comme objectif de former 20.000 militaires africains par an, a dépassé ses prévisions en 2016, et l’effectif devrait atteindre 25.000 dans les trois prochaines années.
A terme, cette formation, vise à diminuer la nécessité d’interventions militaires de la France, au moment où Paris insiste sur la nécessité d’une défense africaine et le respect des règles constitutionnelles.
Les participants au sommet discuteront également des crises politiques déclarées ou latentes qui minent le continent, dont la crise Gambienne, et la transition politique en République démocratique du Congo (RDC).
Un autre sujet important, celui des migrants africains en Europe, source fréquente de tensions entre pays européens et africains, sera également à l’ordre du jour.
Au plan du développement, l’objectif défini en 2013 d’un engagement de 20 milliards d’euros sur cinq ans d’investissements en Afrique de l’Agence française de développement (AFD), sous forme de prêts et de dons, soit quatre à 5 milliards d’euros par an à l’horizon 2019, selon des sources diplomatiques françaises.