Le président Issoufou du Niger accusé de mauvaise gestion
Une manifestation organisée u Niger, par une cinquantaine de partis politiques de la coalition au pouvoir en guise de soutien au président Nigérien Mahamadou Issoufou, accusé « de mauvaise gestion » par la société civile.
La manifestation a réuni dimanche à 20.000 personnes, dont des ministres, députés et fonctionnaires de ce pays, l’un des plus pauvres au monde.
La manifestation organisée par la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN, la coalition au pouvoir), était une réponse à celle organisée trois semaines plutôt par les organisations de la société civile pour protester contre « la vie chère », « la corruption » et « la mauvaise gestion du pays ».
Avec pour tête de file , Bazoum Mohamed, le président du PNDS (principal parti au pouvoir), les manifestants ont marché sur plusieurs kilomètres avant de tenir un meeting devant le siège du Parlement, aux cris de « Tayi tabchi » (« la vie est moins dure » en langue locale) à l’opposé du « Tayi taouri » (« la vie est trop dure ») qu’avaient scandé les protestataires du 21 décembre.
Selon Bazoum Mohamed, également ministre de l’Intérieur, la société civile agit « sous le manteau » du Mouvement démocratique nigérien (Modem) dirigé par l’ex-Premier Hama Amadou, opposant au régime qui vit depuis mars à l’étranger.
Lors d’une conférence de presse, Moussa Tchangari, membre influent de la société civile, justifié cette manifestation de l’opposition « par la colère et le mécontentement face à une gestion calamiteuse » du pays, a insisté sur la nécessité de ne pas faire » d’amalgame’’.
Le président Issoufou a été réélu en mars 2016 avec 92,51% des voix pour un deuxième quinquennat, contre 7,49% à l’opposant Hama Amadou, qui avait été emprisonné de novembre 2015 à mars 2016 dans le cadre d’une affaire de trafic présumé d’enfants. L’opposition, qui a dénoncé « une mascarade électorale », avait appelé à boycotter le scrutin présidentiel.