RDC : Les alliés de Jean-Pierre Bemba acceptent de signer l’accord du 31 décembre
Mme Eve Bazaiba, cheffe de file du Front pour le respect de la Constitution (FRC), une plate-forme de l’opposition en République Démocratique du Congo (RDC), qui compte le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, a annoncé jeudi, la décision de la coalition de signer l’accord politique du 31 décembre qu’il avait jusque-là boudé.
Le FRC dénonçait un déséquilibre dans l’accord qui accorde la gestion du comité de suivi de la transition à l’opposant Etienne Tshisekedi et la direction du gouvernement de transition à la plate-forme «Le Rassemblement», qu’il dirige lui-même.
Les évêques catholiques, médiateurs du dialogue, ont consulté jeudi, les deux camps qui ont eu des discussions parallèles, à l’issue desquelles, le FRC a annoncé sa décision de signer l’accord.
Mme Bazaiba a justifié ce retournement par le fait que son parti est «très pressés à aller aux élections, parce que le seul mode … à accéder au pouvoir, c’est le mode constitutionnel».
Le Conseil de sécurité (CS) de l’ONU a enjoint mercredi le pouvoir à Kinshasa et l’opposition congolaise d’appliquer rapidement et complètement l’accord du 31 décembre.
Dans une déclaration unanime, proposée par la France, les 15 pays membres du CS réaffirment l’importance d’organiser en RDC, des élections crédibles avant la fin de l’année.
Pour l’ambassadeur français, François Delattre, l’accord du 31 décembre représente « une réelle percée » et il s’agissait de « mettre tout le poids du Conseil en soutien à cet accord très rapidement ».
L’accord vise à résoudre la crise née de la non-tenue des élections avant le délai constitutionnel du 19 décembre. Il permet au président Joseph Kabila de rester au pouvoir jusqu’en décembre 2017, sans avoir le droit de briguer un nouveau mandat, de fixer une nouvelle date des élections et confie le gouvernement au Rassemblement et la gestion de la transition à Etienne Tshsiekedi.