Le Maroc autorise la création de cinq banques islamiques
Deux ans après la promulgation de la loi autorisant la finance islamique, des établissements bancaires «charia-compatibles», la banque centrale marocaine Bank Al Maghrib (BAM) et le ministère des Finances ont autorisé la création de cinq banques islamiques, dites « participatives ».
Selon un communiqué de Bank Al-Maghrib (BAM), le comité des établissements de crédit a accordé cinq agréments «après étude et analyse de ces dossiers, notamment au plan de l’actionnariat, de la valeur ajoutée au marché marocain, de la gouvernance et des risques».
En plus de ces établissements, trois autres banques conventionnelles seront autorisées à « offrir à leur clientèle des produits bancaires participatifs ».
Fin juin 2016, la BAM avait reçu sept demandes pour des banques dites « participatives » et trois pour des départements dédiées à la finance islamique au sein d’établissement bancaires classiques.
Le ministre marocain de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid , avait expliqué mi-décembre, que « ces nouveaux instruments financiers devraient contribuer au développement de la banque participative, en lui permettant en fonction des besoins, soit de placer ses liquidités, soit de mobiliser des ressources pour financer son activité ».
La législation a également été modifiée pour permettre au Conseil supérieur des oulémas, instance officielle qui vise à appuyer la politique religieuse musulmane du Maroc, à accueillir un « Comité charia pour la finance participative », a expliqué Bank Al-Maghrib.
La banque centrale n’a pas dévoilé la date de lancement de ces banques halal au royaume, mais selon Boussaid, le Maroc doit émettre les premiers titres financiers islamiques, appelés sukuks, avant mi-2017.
Le lancement des banques participatives a été retardé à plusieurs reprises, précise la même source, en raison de la complexité du processus d’adaptation du dispositif règlementaire.