RDC: Moïse Katumbi annonce sa candidature à la présidentielle de 2017
L’opposant congolais Moïse Katumbi, exilé depuis sa condamnation à trois ans de prison dans une affaire de spoliation d’immeuble, a annoncé ce mardi sur son compte Twitter, sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 en République Démocratique du Congo (RDC).
L’ex-gouverneur du Katanga inculpé également dans une affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat, a également salué la signature d’un accord historique entre l’opposition congolaise et le camp de Kabila, appelant toutefois le peuple congolais à «la vigilance pour s’assurer de la bonne exécution de cet accord politique».
Moïse Katumbi a confié lundi à Jeune Afrique qu’il remettait son cas entre les mains des évêques. Après avoir longtemps constitué un point de blocage du dialogue entre son camp, le Rassemblement, et celui de Joseph Kabila, son retour en RDC n’a pas été abordé lors des discussions de l’accord du 31 décembre.
L’accord prévoit entre autres, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et d’un comité national de suivi de l’accord de sortie de crise, chargé de surveiller sa bonne application.
Aux termes de l’accord du 31 décembre, les poursuites judiciaires contre quatre opposants au régime du président Joseph Kabila ont été abandonnées, mais les poursuites contre l’opposant Moise Katumbi sont maintenues.
Mais, la coalition au pouvoir a conditionné sa participation aux négociations sur les modalités et le calendrier d’application de l’accord de cogestion du pays, à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.
Le secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) et président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku, a déclaré que « les évêques doivent d’abord présenter le rapport au président de la République» pour «reconfirmer dans son pouvoir discrétionnaire, le mandat des évêques et le préciser pour la suite ».
Cette sortie de la majorité intervient alors que les évêques avaient invité les parties, selon leur porte-parole, l’abbé Donatien Nshole, à déposer mercredi, des propositions écrites sur les modalités de désignation du Premier ministre, des membres du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSAP), la taille du gouvernement, le partage des rôles pendant la transition jusqu’à l’élection du successeur de Kabila.