Boko Haram serait « affaibli » selon un ministre nigérien
Le ministre nigérien de l’Intérieur, Bazoum Mohamed a affirmé mardi, que les combattants du groupe islamiste nigérian Boko Haram, « sont totalement en déperdition’’, notant toutefois la présence d’éléments du groupe qui s’entraînent encore dans le lit du lac Tchad.
Le ministre a annoncé que 31 de combattants du groupe terroriste nigérian qui a mené depuis 2015, des attaques meurtrières dans le sud-est du Niger, avaient déposé les armes et s’étaient rendus.
C’est la première fois que les autorités du pays font état de désertion de Nigériens des rangs de Boko Haram.
Bazoum qui était en visite à Diffa, une ville proche du nord-est du Nigeria, berceau de Boko Haram , a déclaré que « les agissements de ceux qui restent …dans certaines zones de la région de Diffa (sud-est nigérien) indiquent clairement qu’ils sont totalement en déperdition ».
Cette reddition se justifie par le nouveau « rapport de force instauré entre Boko Haram et nos forces de défense et de sécurité » depuis juillet, a-t-il souligné.
Le ministre nigérien s’est dit «convaincu que lorsque la dynamique de ralliement va s’intensifier, cela aura un impact sur le reste d’éléments de Boko Haram, organisés qui s’entraînent dans le lit du lac Tchad», une zone marécageuse très enclavée située à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria.
Selon une source sécuritaire à Diffa, les jeunes déserteurs pourront bénéficier dans le cadre d’un processus d’amnistie et, avant de regagner leur famille, d’un programme de «déradicalisation» et de projets « de réinsertion socio-économique ».
Le Niger, le Tchad et le Nigeria ont lancé quasi simultanément en juillet des « opérations de ratissage » contre les fiefs de Boko Haram, selon l’armée du Niger.
En octobre, le gouvernement du Niger, a déclaré que ces «opérations avaient donné des résultats décisifs, notamment en libérant plusieurs localités autrefois occupées par Boko Haram».