IMCE : Bancariser l’Afrique
Actuellement, seulement 10 % de la population africaine a accès à des services bancaires, un problème que veut résoudre l’Institut Mondial des Caisses d’Epargne (IMCE). Lors de sa 17è réunion à Libreville la semaine dernière, la première de son histoire en Afrique subsaharienne, le groupe régional Afrique de cette organisation s’est longuement penché sur la question.
Beaucoup de voies de solutions ont émergé de ces assises, tous les participants étant d’accord sur l’urgence de permettre à 90 % d’africains de profiter des services financiers de base liés à la bancarisation ainsi qu’à leurs multiples avantages. Il a été préconisé, par exemple, la mise en place d’un système bancaire de proximité. Cela sera possible en promouvant l’utilisation du téléphone mobile pour effectuer les transactions relatives.
Les participants ont également proposé de diversifier les produits et services. Cette direction, bien que prometteuse, est difficile car il n’est pas possible de s’y engager de manière isolée. D’après M. Chris de Noose, le directeur de l’IMCE, cela nécessite la signature de partenariats entre les caisses d’épargne et des banques, des établissements octroyant des micro-crédits,… dont les prestations se complètent. Bref, la résolution de la diversification peut demander des unions, voir même des fusions, ce qui n’est pas aisé à négocier.
Au final, la suite du travail a été confiée à trois commissions mises en place pour la circonstance. Celles-ci ont pour mission de mûrir les voies de solution évoquées lors de la réunion et de suivre leur application par les participants. Cette initiative est positive mais pas du tout aisée, vu la proportion de la population africaine sous-bancarisée.