Deux ministres ivoiriens virés du gouvernement font leur entrée au parlement
Les premiers résultats provisoires des élections législatives en Côte d’Ivoire publiés lundi, donnent la victoire à deux ex-ministres Albert Mabri Toikeusse (affaires étrangères) et Gnamien Konan (logement), qui vont ainsi rejoindre l’hémicycle.
Ces deux personnalités qui dirigent respectivement L’Union pour la Démocratie et la Paix en Cote d’ivoire (UDPCI) et l’Union pour la paix en Côte d’Ivoire (UPCI), des partis ex-alliés du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP au pouvoir), ont été élus dans leur circonscription respective dans l’ouest et le centre du pays.
Toikeusse et Konan avaient été limogés du gouvernement pour non-respect des consignes du RHDP sur les candidatures pour ces législatives.
Selon les résultats provisoires du scrutin de dimanche dernier publiés par la télévision publique, le RHDP est arrivé, sans grande surprise, en tête de liste avec 117 sièges sur les 176 pourvus, suivi des candidats indépendants avec 50 sièges, l’UDPCI 6, l’UPCI 2, et 1 pour le Front Populaire ivoirien (FPI).
Une bonne percée des indépendants, issus en grand nombre des partis de la coalition au pouvoir. Par exemple, à Yamoussoukro et Toumodi, considérés comme l’un des fiefs du RHDP, ces indépendants se sont tailé la part du lion en communes comme en sous-préfectures.
Le ministre ivoirien des Postes et de l’économie numérique, porte-parole du gouvernement, Bruno Koné et son collègue des ressources animales et halieutiques, Adjoumani Kouassi sont élus respectivement à Kouto (Nord) et Tanda (Nord-Est).
Cependant, les ministres, Moutaye Anzoumana, Allah Kouadio Remy et Affoussiata Bamba Lamine, ont échoué dans leurs circonscriptions électorales.
Plus de 6 millions d’électeurs étaient appelés à voter, dans 205 circonscriptions électorales en Côte d’Ivoire pour choisir leurs députés devant siéger dans la nouvelle Assemblée nationale. Trente-huit groupements politiques ainsi que 740 candidats indépendants étaient en lice.
Le scrutin «s’est globalement bien déroulé» selon de nombreux observateurs ivoiriens et étrangers. Mais les résultats publiés laissent entrevoir une disparité quant aux taux de participation.
Si dans le nord les électeurs se sont déplacés massivement aux urnes, l’affluence des électeurs était nettement plus faible dans le sud et à Abidjan.