Guinée-Bissau : Le nouveau gouvernement prête serment
Le gouvernement bissau-guinéen formé par Umaro Sissoco Embalo a prêté serment ce mardi, près d’un mois après la nomination par le président José Mario Vaz d’un nouveau Premier ministre pour sortir le pays d’une longue crise politique.
Les membres du gouvernement ont collectivement prêté serment mardi au palais présidentiel à Bissau, jurant de remplir leurs fonctions avec « droiture et abnégation », en présence du président Vaz.
La nouvelle équipe gouvernementale dont la liste à été publiée lundi soir, comprend 37 membres (24 ministres et 13 secrétaires d’Etat), dont quatre femmes.
Lors de cette cérémonie, le Premier ministre Embalo a remis au chef de l’Etat une enveloppe contenant une déclaration de ses biens et a demandé aux membres du gouvernement d’en faire de même dans les 48 heures.
La déclaration des biens n’est pas une obligation légale en Guinée-Bissau, mais Embalo est le deuxième chef de gouvernement à s’y prêter, après Carlos Gomes Junior en 2004.
La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015, par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel ils appartiennent tous les deux.
La plupart des membres du gouvernement de Baciro Dja, limogé le 14 novembre et remplacé quatre jours après, par Umaro Sissoco Embalo, ont été reconduits dans leurs postes.
L’accord signé le 14 octobre à Conakry, sous l’égide du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, dans le cadre d’une médiation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), prévoyait une « procédure consensuelle » pour choisir un Premier ministre « ayant la confiance du président » devant rester en place jusqu’aux élections législatives de 2018.
Selon la Constitution du pays, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire.
Or, le PAIGC ayant perdu sa majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, Vaz compte s’appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du PRS, deuxième formation du pays, et des 15 frondeurs.