Sanctions de l’UE et des Etats-Unis contre des dirigeants congolais

rdcL’Union européenne (UE) et les Etats-Unis ont décidé lundi d’infliger des sanctions individuelles à sept hauts responsables de l’appareil sécuritaire de la République démocratique du Congo (RDC), accusés de violences et de complicité avec le président Kabila pour le maintenir au pouvoir après la fin de son mandat.
Selon un communiqué du Conseil de l’UE, sont visés par un gel de leurs avoirs et une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’Union, sept personnalités « qui occupent des positions de responsabilité dans la chaîne de commandement des forces de sécurité congolaises » et « ont fait un usage disproportionné de la force » contre des opposants au régime.
Un premier groupe est constitué d’Ilunga Kampete, Gabriel Amisi Kumba, Ferdinand Ilunga Luyoyo et Celestin Kanyama, « quatre membres de la garde républicaine, de l’armée ou de la police congolaise », auxquels sont imputées « de graves violations des droits de l’Homme » lors des manifestations d’opposants les 19 et 20 septembre.
Viennent ensuite « trois hauts responsables et personnes d’influence faisant obstacle » à la tenue d’élections « notamment par des actes de violence, de répression  » : John Numbi, Roger Kibelisa et Delphin Kaimibi.
Le gouvernement congolais a immédiatement réagi et a qualifié lundi d' »illégales » et « aux antipodes du droit international », les sanctions de l’UE, qu’il promet d’ « attaquer ».

La décision de l’UE concerne principalement les violences ayant fait une cinquantaine de morts les 19 et 20 septembre dans la capitale Kinshasa.
Et  la pression internationale s’accentue sur le pouvoir kinshasa.
Quant aux sanctions des Etats-unis, elles ont été prises ce lundi à l’encontre du ministre congolais de l’Intérieur et le chef de l’Agence Nationale du Renseignement (ANR). Selon, le communiqué du Trésor américain le ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab est un « acteur clé » dans la stratégie du président Kabila « de rester au pouvoir après le 19 décembre 2016. Il  aurait « offert de payer des membres de l’assemblée nationale pour leurs votes » et aurait « dit à des responsables de quitter leur poste s’ils soutenaient l’opposition ».

Il est reproché à Kalev Mutondo d’avoir ordonné la surveillance de l’opposition, soutenu « la neutralisation des manifestations d’opposition et des arrestations et détentions extrajudiciaires d’opposants, dont beaucoup auraient été torturés ».

Ces sanctions interviennent au moment où des négociations dites de la dernière chance sont menées, sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), pour trouver un accord sur une transition politique jusqu’à l’élection du successeur du président Kabila dont le mandat expire le 20 décembre.

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