Les Ghanéens votent ce mercredi après une campagne entachée de violences
Les électeurs ghanéens choisiront ce mercredi 7 décembre, leur nouveau président pour les 4 prochaines années, parmi les sept candidats en lice, dont l’actuel chef de l’Etat, John Dramani Mahama, arrivé à la tête du pays en 2012, après le décès de son prédécesseur John Atta Mills avant la fin de son mandat de 4 ans.
Dans cette élection, la course devrait surtout se jouer entre le président sortant, candidat pour le Congrès national démocratique (NDC), et le leader de l’opposition, Nana Akufo-Addo, du Nouveau parti patriotique (NPP), candidat pour la troisième fois consécutive dans la course présidentielle.
Cependant, la campagne électorale a été marquée par des violences, dans ce pays pourtant réputé pour son model de démocratie. Ces violences ont fait un mort et 14 blessés, dont six sont toujours dans un état critique, selon Ken Yeboa, commissaire de police à Tamale (nord-est). Il a précisé mardi, qu’un supporter du principal parti d’opposition a été tué dans des violences en marge d’un meeting électoral dans le nord-est du pays.
A l’origine de ces violences, des joutes verbales entre des membres des deux principaux partis du pays qui circulaient à moto « en paradant » pendant un meeting électoral lundi à Chereponi, une petite ville à la frontière avec le Togo, et la situation qui a « dégénéré ».
Les débats semblent serrés entre deux favoris,le président sortant John Mahama du Congrès National Démocratique (NDC) et son rival historique, Nana Akufo-Addo, chef de file du Nouveau Parti Patriotique (NPP).
Sous le mandat du président sortant, le Ghana a connu des jours meilleurs au plan économique. Mais, la croissance tourne actuellement au ralenti et la dette s’est considérablement creusée. La chute des cours du pétrole et la dépréciation du Cédi, la monnaie ghanéenne, viennent faiblir la croissance dans le pays.
Son rival, Nana Akufo-Addo, 72 ans, juriste de formation, fils de l’ancien chef de l’État, Edward Akufo-Addo (1970-1972), a mené une campagne agressive, multipliant les accusations de corruption à l’égard du président sortant.