Rabat dénonce l’obstruction par Dlamini-Zuma du retour du Maroc à l’UA
Le Maroc a dénoncé ce mercredi «les nouvelles manœuvres» de la présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA) Nkosazana Dlamini-Zuma, visant à faire « obstruction » au retour du royaume au sein de l’organisation panafricaine.
Dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères accuse la sud-africaine Dlamini-Zuma de «tenter de contrarier la décision du Maroc de regagner sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle panafricaine ».
Après avoir déjà «retardé, de manière injustifiée, la diffusion de la demande du Maroc aux membres de l’UA» en septembre dernier, indique le communiqué, Mme Dlamini-Zuma «poursuit son élan d’obstruction, en improvisant une nouvelle exigence procédurale, inédite et sans fondement (…) par laquelle elle rejetterait arbitrairement les lettres de soutien (au Maroc) des Etats membres de l’UA», sans donner de justifications convaincantes.
En agissant de la sorte, la présidente de la commission de l’UA « se met en contradiction avec son devoir de neutralité, les règles et les normes de l’UA et la volonté de ses Etats membres », estime Rabat.
Le retour du Maroc dans l’UA doit être validé par un vote des Etats membres à la majorité des deux tiers (soit 36 pays). Ce vote se tiendra lors du sommet des chefs d’Etats africains prévu au début 2017 à Addis Abeba, en Ethiopie.
«Le Maroc dispose à ce jour, documents à l’appui, du soutien et de la pleine adhésion d’une grande majorité d’Etats membres, largement supérieure à celle requise par l’Acte Constitutif de l’UA », souligne le ministère marocain des A.E dans son communiqué.
Le roi Mohammed VI avait souhaité mi-juillet, le retour au plus vite de son pays au sein de l’UA, que Rabat avait quittée en 1984 pour protester contre l’admission de la république sahraouie «RASD», autoproclamée par le Front Polisario.
Après l’Algérie, l’Afrique du Sud figure en tête de liste de la trentaine de pays qui reconnaissent encore ladite république sahraouie et son fondateur le Polisario qui siège au sud du territoire algérien.