Fin du 16ème Sommet de la Francophonie à Madagascar
Les rideaux sont tombés ce dimanche, sur le 16ème sommet de la Francophonie, ouvert le 26 novembre dernier, dans la capitale malgache, Antananarivo.
Les travaux de ce sommet, placé sous le thème «croissance partagée et développement responsable», se sont articulés autour de plusieurs sujets d’actualité, notamment l’immigration, le terrorisme et la place des jeunes et des femmes dans le processus de développement.
«Il faut tirer les femmes de l’économie informelle. Les impliquer, ainsi que les jeunes, dans le formel, car c’est le meilleur moyen de lutter contre l’insécurité… Le développement ne va pas sans davantage de sécurité», a déclaré la Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean dans une intervention au sommet.
En instant sur la nécessité du développement, les membres de l’organisation internationale de la francophonie «OIF» ont rappelé, au lors de ce sommet, les valeurs que l’organisation doit promouvoir, notamment les libertés, le développement durable et la lutte contre la radicalisation dans l’espace francophone.
Sur le terrorisme, Michaëlle Jean a souligné l’impératif pour les pays membres de l’OIF, de mutualiser et mieux organiser leurs moyens de lutte et les expériences de chacun. Car, rappelle-t-elle, « les pays francophones ne sont pas épargnés».
Le Sommet d’Antananarivo a aussi été l’occasion de signer des accords bilatéraux. Ainsi la France, au travers de son Agence pour le développement (AFD), a signé un accord de financement de 65 millions d’euros.
Le rendez-vous du monde francophone à Madagascar, était une grande première pour ce pays, qui tente de se refaire une place dans le concert des nations. Pari réussi d’ailleurs pour la grande île, qui a reçu les félicitations de la présidente Michaëlle Jean, et du chef de l’Etat français, François Hollande, qui a fait le déplacement à Antananarivo.
Plusieurs absences sont néanmoins à signaler, notamment celle du Roi Mohammed VI du Maroc, qui était pourtant en visite dans le pays quelques jours plus tôt. Malgré la présence d’une forte délégation marocaine, conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, le roi était très attendu à s ce sommet, vu que son pays est actuellement en opération de charme, pour un retour dans l’Union Africaine.