Fin de l’opération Sangaris malgré de gros défis sécuritaires en Centrafrique
Le ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian a officiellement proclamé ce lundi à Bangui, la fin de trois ans d’opération «Sangaris» menée par les militaires français en Centrafrique, alors que la veille, des affrontements entre groupes armés terrorisaient de nouveau, le quartier musulman du PK5 de Bangui.
En fin de semaine, d’autres violences dans le centre du pays ont fait 25 morts, dont six gendarmes. La Centrafrique est désormais sous la seule protection des casques bleus de la mission des Nations unies «Minusca» et d’une armée nationale incapable de résister aux groupes armés.
« La page de l’opération Sangaris est tournée en République centrafricaine », a déclaré le ministre Jean-Yves Le Drian, rassurant néanmoins les responsables centrafricains, les autorités et le corps diplomatique étranger à Bangui que la fin de Sangaris « ne signifie pas la fin des relations militaires entre la France et la Centrafrique», lors d’une cérémonie au camp militaire Mpoko, près de l’aéroport.
« L’armée française sera certes moins visible mais elle sera présente, active et vigilante », avait apparemment précisé Le Drian, devant les députés centrafricains inquiets de la persistante de la violence dans leur pays.
Environ 350 militaires français, équipés de drones d’observation, resteront présents en Centrafrique, dont une centaine au sein de la force de l’ONU, la Minusca, notamment au niveau de l’état-major. La France avait mobilisé plus de 2.000 soldats au plus fort des tensions.
Les quelques 12.000 hommes de la Minusca sont désormais en première ligne pour assurer la sécurité des civils.