Le Sénégal s’offre une centrale électrique solaire pour combler son déficit
D’un coût de 17 milliards de F.CFA (25,9 millions d’euros) la nouvelle centrale solaire sénégalaise «Senergy II» de Bokhol, située à 400 km au nord de Dakar dans la région de Saint-Louis, a été mise en service en fin de semaine dernière, alors que les centrales déjà en activité au Sénégal, fonctionnent à l’aide des hydrocarbures.
D’une capacité de 20 mégawatts et dotée 77.000 panneaux solaires installés sur 50 hectares, la centrale Senergy II est présentée par ses promoteurs comme étant la première du genre en activité en Afrique de l’ouest. Les travaux de construction avaient été engagés en mai. Elle doit alimenter 9.000 ménages en électricité.
Ce projet vise à introduire 20% d’énergies renouvelables dans les capacités nationales de production du Sénégal d’ici à 2017, alors que la puissance de génération électrique installée à l’échelle nationale du Sénégal est d’environ 800 MW, selon les chiffres de la Société Nationale d’Électricité du Sénégal (SENELEC).
Le déficit du pays en énergie électrique pourrait être comblé si on s’en tient au nombre d’investisseurs qui sont entrés dans la production d’énergies propres ou qui s’apprêtent à le faire, comme le fonds d’investissement français Méridiam ou l’américain American Capital dans l’éolien à Taiba Ndiaye, dans la région de Thiès, à 50 kilomètres à l’est de Dakar.
Selon les promoteurs, le coût de l’électricité produite devrait être de 40% inférieur à la moyenne du kilowatt/heure. L’État économiserait annuellement 3 milliards de F.CFA (4,5 millions d’euros), soit 58 milliards de F.CFA sur la durée du contrat d’achat d’électricité passé avec la SENELEC.
Samedi dernier, le président sénégalais, Macky Sall a d’ailleurs invité le gouvernement et la SENELEC, à étudier la possibilité d’une baisse des tarifs de l’électricité dès janvier prochain, puisque l’électricité produite par la centrale solaire Senergy II ne nécessitera pas de subventions.
