Le parti du président burkinabé Kaboré accuse les pro-Compaoré de tentative de coup d’Etat
Le parti du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a accusé lundi, les pro-Compaoré d’être à l’origine d’une nouvelle tentative de coup d’Etat déjouée début octobre au Burkina Faso.
Le gouvernement burkinabé avait déjà pointé du doigt des membres de l’ex-garde prétorienne de l’ex-président, Blaise compaoré, qui avait été dissoute après l’avortement d’un précédent putsch en septembre 2015.
Dans un communiqué publié lundi, le MPP précise que « la récente intention des soldats de l’ex-RSP (régiment de sécurité présidentielle) de s’attaquer aux garnisons militaires, où sont détenus les putschistes, confirme qu’il s’agit là d’initiatives coordonnées, civiles et militaires, concourant aux mêmes objectifs à savoir libérer leurs chefs détenus et restaurer l’ordre ancien ».
Dans le même communiqué, le parti au pouvoir explique que l’apparition « suspecte, il y a quelques jours de leur chef suprême, Blaise Compaoré, sur les écrans d’une télévision, n’est certainement pas un fait du hasard ».
L’ancien président burkinabé Blaise Compaoré, chassé par la rue en 2014 après 27 ans au pouvoir, a fait sa première sortie publique depuis son exil en Côte d’Ivoire, lors d’une récente entrevue à Abidjan avec l’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, sans faire de déclaration.
« Le MPP encourage les enquêteurs à poursuivre leurs recherches, aussi bien dans le milieu militaire que civil, afin de mettre en lumière toutes les connexions et d’en établir les preuves ».
Le gouvernement burkinabé par la voix de son ministre de l’Intérieur, Simon Compaoré a indiqué que le putsch manqué du début octobre, devait être mené par un groupe de 30 hommes, essentiellement des sous-officiers et des militaires du rang de RSP commandé par l’adjudant-chef Gaston Coulibaly, un des anciens gardes du corps de Compaoré, « activement recherché » par les services de sécurité burkinabé.