Les étudiants sud-africains empêchés de manifester pour la gratuité dans les universités publiques
Une manifestation d’étudiants sud-africains, réclamant la gratuité dans les établissements de l’enseignement supérieur, un mouvement qui paralyse depuis un mois, plusieurs universités, a été dispersée par la police jeudi à Pretoria, à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes.
Depuis le mois dernier, les étudiants protestent contre la décision du gouvernement de procéder à une hausse de 8% des frais universitaires pour l’année 2017.
Ils étaient environ 500 étudiants à défiler dans les rues de Pretoria depuis le centre-ville jusqu’au palais présidentiel, encadrés par de nombreux policiers mais les choses ont dégénéré quand les manifestants ont jeté des projectiles, contre les forces de l’ordre, qui ont riposté avec deux tirs de grenades assourdissantes.
Pour l’un des meneurs de troupes , « la richesse de ce pays est cantonnée dans les poches de quelques parasites qui possèdent les mines, les banques et les hôtels’’.
De nombreux heurts ont déjà opposé les forces de sécurité et les étudiants, provoquant des dégâts dans les campus universitaires.
La direction de la prestigieuse université du Witwatersrand (Wits) à Johannesburg, à la pointe du mouvement, a annoncé jeudi, qu’un début d’incendie d’origine criminelle avait détruit une centaine de livres dans une de ses bibliothèques.
Cette fronde perturbe d’ailleurs plusieurs facultés. Si elle se poursuit, elle pourrait menacer la tenue des examens de fin d’année et remettre en cause toute l’année universitaire 2016.
Déjà, l’an dernier, des manifestations avaient eu lieu contre l’augmentation des frais de scolarité, obligeant le gouvernement a faire machine arrière en gelant la hausse des frais de scolarité pour 2016.