Les soldats français resteront au Mali tant que durera la menace jihadiste
La France resterait « engagée » au Mali « tant que la menace jihadiste continuera de peser sur le destin de ce pays et de cette région’’, a déclaré mercredi, le Premier ministre français, Manuel Valls au cours d’un débat à l’Assemblée sur les opérations extérieures de la France.
Valls a dépeint la situation actuelle au Mali, précisant que «le chemin de la stabilité du mali est encore long, la sécurisation du Nord est lente à intervenir, le processus de réconciliation nationale tarde à se concrétiser et des groupes terroristes continuent de déstabiliser la région du Sahel».
« Quel message enverrions-nous si nous envisagions un départ ou même une réduction de notre effort ? », s’est interrogé le Premier ministre français. Avant d’assurer que «nous n’avons pas le droit d’abandonner nos frères africains au moment où précisément ils ont le plus besoin de nous pour consolider des équilibres encore fragiles».
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian s’est rendu le 15 octobre dernier, à un sommet de l’Union africaine (UA) à Lomé pour apporter le soutien de la France à ses partenaires africains.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes en ont été en grande partie chassés après le lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature de l’accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes. Longtemps concentrées dans le nord, les attaques de jihadistes se sont étendues à partir de 2015, vers le centre, puis le sud du Mali.