Un bilan mitigé pour le dialogue national en RDC
Le facilitateur du dialogue national en République Démocratique du Congo «RDC», Edem Kodjo a qualifié d’«imparfait» l’accord conclu entre la majorité et une frange de l’opposition, tant cet accord est rejeté par la grande partie de l’opposition.
Pour Kodjo qui a clôturé mardi à Kinshasa, les travaux de ces assises nationales, a néanmoins souligné qu’il « vaut mieux un accord imparfait (…) que pas d’accord du tout « .
Selon le facilitateur récusé par la majeure partie de l’opposition, cet accord valait néanmoins la peine d’être trouvé pour résoudre la crise causée par la non-tenue de l’élection présidentielle à la date constitutionnelle du 19 décembre 2016, à l’issue du deuxième et dernier mandat du président congolais, Joseph Kabila.
Cependant, la crise est loin d’être résolue. Les ténors et leaders de l’opposition qui ont boycotté le dialogue, ont affirmé qu’ils ne se sentaient pas liés à cet accord et continuent d’exiger le respect strict de la Constitution.
Jean-Marc Kabund, Secrétaire général de l’UDPS, membre du «Rassemblement», plate-forme constituée de partis de l’opposition, « rejette cet accord qui impose unilatéralement [à la tête de l’État] M. Kabila en violation flagrante de la Constitution qui prévoit la fin de son mandat le 20 décembre », tout en rappelant que le Rassemblement a appelé les Congolais à observer une journée « villes mortes » le 19 octobre en guise de « carton jaune » à Joseph Kabila.
L’accord conclu lundi entre les chefs de file des deux camps politiques ayant participé au dialogue national, prévoit le maintien du président sortant, Kabila à son poste, au-delà du 20 décembre et l’organisation de la présidentielle en avril 2018.