L’Union Africaine adopte une charte pour la sécurité maritime
Le sommet de l’Union Africaine (UA) sur la sûreté et la sécurité réunissant les dirigeants de plus de 40 pays africains, a été couronné par la signature et l’adoption samedi à Lomé, d’une charte contraignante sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique.
Cette charte engage les Etats africains signataires de la charte à protéger leur environnement mais aussi à prévenir et réprimer la criminalité en mer, ainsi que les trafics d’êtres humains, d’armes ou de drogue.
Ils s’engagent également à créer des institutions nationales et régionales « pour assurer la mise en œuvre de politiques appropriées pour promouvoir la sureté en mer ».
Le président congolais Denis Sassou Nguessoen concluant les travaux s’est d’ailleurs réjouit de cette signature, affirmant que cet acte «est on ne peut plus historique dans la vie de notre continent ».
De son côté, le président kényan, Uhuru Kenyatta a expliqué que « cette charte va également contribuer à la Stratégie africaine intégrée pour les mers et pour les océans à l’horizon 2050 (adoptée en 2012), et baliser le terrain pour de nouvelles initiatives et de nouvelles actions ».
Invité à cette tribune, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Driana salué cette avancée de l’UA parce que, a-t-il dit, «l’enjeu de la sécurité du continent est mise en avant comme une priorité et les engagements politiques, juridiques qui accompagnent la charte de Lomé sont essentiels sur la longue durée’’.
Avec un total de 13 millions de km2 de zones économiques maritimes et 17% des ressources mondiales en eau douce, 38 pays Africains sur 54 sont des Etats côtiers. Le sommet de Lomé a vu la participation de 43 pays, dont 18 étaient représentés par leurs chefs d’Etat, sur les 54 pays que compte l’Union africaine.
Initialement intense à l’est du continent, la piraterie maritime s’est déplacée ces derniers temps, dans le Golfe de Guinée.