Boko Haram libère 21 lycéennes de Chibok en échange de 4 de ses combattants
Le groupe terroriste nigérian Boko Haram a procédé ce jeudi à la libération de vingt-et-une lycéennes de Chibok, enlevées deux ans plutôt, après des négociations avec le gouvernement nigérian, facilitées par la Suisse et le Comité international de la Croix-Rouge.
Les jeunes filles ont été échangées contre la relaxation de quatre combattants de la secte Boko Haram dans la ville de Banki, situé à la frontière du Cameroun, selon des sources locales.
Cependant le ministre nigérian de l’Information a été catégorique : « Ce n’était pas un échange ».
Selon une source proche du dossier, « les filles ont été amenées à Kumshe, à 15 km de Banki (…), vers 3 heures du matin. Les quatre combattants de Boko Haram sont arrivés à Banki depuis Maiduguri dans un hélicoptère de l’armée et ont été conduits à Kumshe dans des véhicules du CICR ‘’.
Une libération « importante », pour les autorités du pays qui espèrent qu’elle aidera à retrouver les 197 autres jeunes filles qui manquent à l’appel et seraient encore entre les mains de Boko Haram depuis avril 2014.
Parmi les 276 lycéennes enlevées le 14 avril 2014 par Boko Haram, 57 avaient réussi à s’échapper juste après le rapt, et l’une d’entre elles a été retrouvée par l’armée en mai dernier, en compagnie de son mari, un combattant, et leur enfant âgé de 4 mois.
Relayé par les médias du monde entier, ce kidnapping de masse a provoqué une large vague d’indignation, notamment sur Twitter sous le hashtag «Bring back our girls» (Ramenez-nous nos filles), relayé jusqu’à la Maison Blanche par la première dame, Michelle Obama.
Le président nigérian, Muhammadu Buhari qui avait fait de la libération des lycéennes de chibok, l’un des points forts de sa campagne électorale, s’est dit heureux de la libération de 21 lycéennes.