Merkel à Bamako pour discuter du soutien militaire allemand et de la crise migratoire
La chancelière allemande, Angela Merkel qui effectue actuellement une tournée africain axée sur la crise migratoire, était ce dimanche à Bamako, où elle a fait par aux dirigeants maliens, de la nécessité de combiner soutien militaire et aide au développement pour contenir les flux migratoire en direction du vieux continent.
L’Allemagne qui est touchée par la crise migratoire à laquelle sont confrontés plusieurs pays de l’Union Européenne (UE), participe à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et dirige la Mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM).
La cheffe du gouvernement allemand, Merkel se rendra ensuite au Niger, où son pays veut construire une base de soutien à la Minusma, et en Ethiopie, où elle sera notamment reçue au siège de l’Union africaine (UA).
Lors d’un point de presse avec le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, la chancelière allemande a déclaré qu’«il est important pour nous d’établir une cohérence entre notre coopération en matière de développement et notre soutien militaire».
Merkel qui s’est dit convaincue que «le militaire seul ne peut apporter la sécurité et la paix» au Mali, a donc appelé à l’application complète de l’accord de paix signé en mai/juin 2015, qualifiant de « très mauvaise », la situation dans le nord du Mali.
Sur l’autre question de l’immigration abordée à Bamako, la chancelière allemande a souligné qu’ »il est important que l’Afrique ne perde pas ses meilleurs cerveaux », allusion à la fuite des cerveaux africains.
Le président malien a assuré que son pays œuvrait à réduire les flux migratoires du Mali en direction de l’Europe.
Keïta a déploré « des passages dans des conditions qui s’avèrent toujours plus périlleux que jamais, qui font qu’aujourd’hui de la Méditerranée un cimetière à ciel ouvert » pour ses compatriotes.
Lors d’une rencontre avec les forces allemandes à Bamako, Mme Merkel a souligné la nécessité de refonder une armée malienne unifiée, comme le prévoit l’accord de paix, et d’y intégrer l’ex-rébellion à dominante touareg.
Mme Merkel doit également rencontrer lors de son séjour des dignitaires religieux maliens.