La Belgique limite la durée des visas octroyés aux dirigeants de la RDC
La Belgique a décidé de limiter à 6 mois maximum contre un an actuellement, la durée des visas accordés aux responsables de la République démocratique du Congo (RDC) porteurs de passeports diplomatiques, en raison de l’évolution de la situation politique dans son ancienne colonie.
Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders a expliqué, dans une interview à un media belge, vouloir savoir « dans quel contexte, dans quel cadre, on se trouvera » en RDC, après le 20 décembre. Et de poursuivre, « Nous serons en tout cas dans une autre logique, et c’est pour cela que j’ai limité à six mois les visas que nous allons octroyer’’.
« Le délai de 500 jours proposé par la commission électorale (congolaise) n’a pas de sens. Si on retarde à ce point les prochaines élections, on aboutit à un troisième mandat de fait », estime Reynders.
« Même s’il est certain que des élections ne pourront être organisées avant le 19 décembre, il faut gérer la période intermédiaire, fixer un nouveau calendrier, savoir qui gérera le pays », souligné le chef de la diplomatie belge.
Reynders, plaide également pour une « enquête de l’ONU » suite aux manifestations meurtrières des 19 et 20 septembre dernier (qui ont fait au moins 53 morts, dont quatre policiers, selon l’ONU).
Reynders réclame par ailleurs des clarifications sur le calendrier des prochaines élections, alors que la commission électorale de la RDC (Céni) projette d’organiser la présidentielle fin 2018, arguant des contraintes logistiques pour justifier ce report.
En effet, le mandat du président Joseph Kabila arrive à son terme le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter. Mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a expliqué que la mesure, décidée mardi, ne vise pas l’ensemble de la population congolaise.