La Namibie et le Zimbabwe ne pourront pas vendre leur stock d’ivoire
La Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées (Cites) a rejeté lundi, à la satisfaction des ONG de défense de la faune, une demande de la Namibie et du Zimbabwe de vendre leur stock d’ivoire à l’étranger pour financer leur programmes de protection des éléphants.
Le stock d’ivoire des deux pays était alimenté d’ivoire confisqué aux braconniers ou provenant de pachydermes décédés de mort naturelle.
Alors que le nombre de pachydermes africains victimes des trafics s’est dramatiquement accru pour atteindre 110.000 spécimens massacrés au cours de la dernière décennie, selon l’Union internationale pour la protection de la nature (UICN) , les délégués des 182 pays (plus l’Union européenne) membres de la Cites réunis jusqu’à mercredi à Johannesburg en Afrique du Sud, ont largement voté contre cette demande controversée, à l’issue de vifs débats.
Le rejet de cette proposition a été rapidement salué par des ONG, qui redoutaient une incitation au braconnage.
Cependant, les populations d’éléphants ont été bien moins décimées en Namibie et au Zimbabwe que dans d’autres pays voisins, où l’effectif des pachydermes s’élèvent respectivement à 22.711 et 84.512 têtes.
Le maintien de « l’interdiction existante du commerce international de l’ivoire est la bonne décision pour les éléphants », a réagi Ginette Hemley qui présidait la délégation du Fonds mondial pour la protection de la faune sauvage (WWF).
La protection des éléphants, traqués par les chasseurs et braconniers pour leurs défenses en ivoire comme le sont les rhinocéros pour la kératine de leurs cornes, constituait un des principaux enjeux des débats de la Cites.
Le commerce international de l’ivoire est officiellement interdit depuis 1989. La Cites règlemente la protection de 5.600 espèces animales et 30.000 espèces de plantes dans le monde.