Le gouvernement congolais accuse Washington de préparer le « chaos » en RDC
Au lendemain des sanctions financières américaines contre deux hauts responsables militaires congolais, le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a accusé ce jeudi, l’administration américaine de préparer le « chaos » dans ce pays.
Dans un communiqué, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende indique qu' »il apparaît clairement qu’en revisitant l’histoire, ce schéma correspond à celui qui a conduit au chaos dans des pays comme la Libye ou le Sud-Soudan aujourd’hui menacés de disparition ».
« A la lumière de ces initiatives cavalières (…) à l’endroit de l’un ou l’autre de ces officiers, le gouvernement s’interroge sur la logique et les motivations des autorités américaines », a ajouté Mende.
Mercredi, le Trésor américain avait décidé de geler d’éventuels avoirs de deux généraux de l’armée et de la police de la RDC, pour leurs rôles dans la répression des « libertés et droits politiques du peuple congolais » et pour les entraves au processus démocratique dans le pays.
La RDC vient de connaître, les 19 et 20 septembre, une nouvelle explosion de violences, ayant fait 49 morts selon l’ONU, et liées au report de la présidentielle qui devait se tenir cette année.
Le Rassemblement, plate-forme regroupant les ténors et le plus grand nombre des partis de l’opposition sous la coupe d’Etienne Tshisekedi, a, réitéré le rejet des 5.000 dollars que le gouvernorat de Kinshasa propose aux familles de chaque personne tuée dans ces violences.
Le facilitateur de l’Union Africaine (UA), Edem Kodjo a par ailleurs annoncé la reprise du dialogue national ce vendredi.
La Constitution interdit au président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de ne pas se représenter à la fin de son mandat le 20 décembre, mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.