Le djihadiste malien Al-Mahdi condamné par la CPI à 9 ans de prison
La Cour pénale internationale (CPI), a clos le procès du djihadiste malien Ahmad al-Faqi al-Mahdi, coupable de la destruction des mausolées de Tombouctou, et l’a condamné ce mardi, à neuf ans d’emprisonnement.
«Le crime pour lequel vous avez été reconnu coupable est très grave», et «la chambre vous condamne à neuf années de détention», a déclaré le juge Raul Pangalangan à l’adresse d’Al Mahdi.
Pour les juges, l’accusé ayant participé directement à des scènes de destruction de mausolées et son rôle en tant que porte-parole ne plaide pas en sa faveur.
Le procès de l’ancien fonctionnaire malien de l’Education nationale devenu le responsable de la brigade islamique des mœurs, s’était ouvert le 22 août dernier devant la CPI.
Al Mahdi avait reconnu les faits et assuré qu’il éprouvait «plein de remords et de regrets », disant avoir été à l’époque « sous l’emprise » de groupes jihadistes, demandant pardon au peuple malien pour la destruction des mausolées classés Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou. Et il avait appelé les Musulmans du monde entier à résister «à ce genre d’actions».
La procureure a affirmé que l’accusé, né en 1975, était un membre d’Ansar Eddine, l’un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012.
En tant que chef de la Hisbah, la brigade islamique des mœurs, il aurait ordonné et participé aux attaques contre les mausolées, détruits à coup de pioche, de houe et de burin.