Afrique du Sud: mécontentement des étudiants après l’annonce d’une hausse des frais universitaires
Des heurts ont éclaté dans plusieurs universités sud-africaines, mardi, après l’annonce par le gouvernement d’une hausse des frais universitaires.
L’année dernière déjà, des augmentations de frais de scolarité avaient paralysé les universités et le gouvernement de Jacob Zuma avait dû céder après quelques jours d’affrontements opposant les étudiants aux forces de l’ordre.
Lundi, le ministre de l’Enseignement supérieur Blade Nzimande a donné son feu vert à une hausse des frais scolaires n’excédant pas 8% pour 2017. « Nos universités rencontrent de graves difficultés financières », s’est justifié le ministre.
Mardi, Wits, la principale université de Johannesburg, a été le théâtre de violents heurts. Une cinquantaine d’étudiants en colère, armés de pierres, s’en sont pris aux forces de l’ordre postés devant un des bâtiments universitaires.
Le ministre Blade Nzimande s’est dit être inquiet par la réaction des étudiants en colère. Pour lui, « même si les étudiants ont le droit de manifester, il n’y a aucune raison de le faire. Car l’aide du gouvernement va profiter à 75% des étudiants en premier cycle. »
Mais ce message n’a pas calmé les étudiants qui, depuis l’année dernière, réclament la gratuité des études comme cela avait été promis par l’ANC en arrivant au pouvoir il y a 20 ans.
Mardi, l’une des grandes universités du pays a annoncé qu’elle n’augmenterait pas ses frais scolaires. A l’université du Cap, dans le sud du pays, les cours ont même été suspendus pour éviter tout débordement.