L’opposition congolaise prévoit de manifester le 19 septembre pour donner un préavis à Kabila
« Rassemblement », la plus grande plate-forme de l’opposition, qui est sous la coupe d’Etienne Tshisekedi prévoit des manifestations le 19 septembre devant les bureaux de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et devant les ambassades du pays à l’étranger pour donner un préavis au président Kabila de quitter le pouvoir au 19 décembre.
L’annonce de ces manifestations a été faite ce mardi par Freddy Matungulu qui était jusqu’à récemment le modérateur de la plate-forme Dynamique de l’opposition.
« La date du 19 septembre correspond à la veille de la date limite fixée par la Constitution congolaise pour convoquer l’élection présidentielle (trois mois avant le terme du mandat présidentiel) », qui apparaît désormais impossible à organiser dans les temps, affirme M. Matungulu.
Pour Matungulu, l’opposition va « signifier à Kabila qu’il doit quitter la présidence au terme de son mandat ».
L’opposition dirigée par le doyen Étienne Tshiskedi boycotte le dialogue politique démarré le 1er septembre, censé décrisper la tension née de l’impossibilité qu’évoquent les autorités congolaises d’organiser la présidentielle avant le 19 décembre 2016 comme le prévoit la loi fondamentale de la RDC.
L’autre partie de l’opposition qui avait accepté de prendre part à ce dialogue a suspendu lundi sa présence aux travaux, exigeant prioritairement l’organisation de la présidentielle avant les autres élections en retard ou à venir.
La majorité plaide au contraire pour l’organisation de toutes les élections en retard avant celle de la présidentielle.
La Constitution interdit à M. Kabila de se représenter, mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir abandonner le pouvoir. En mai, la Cour constitutionnelle l’a autorisé à se maintenir en poste jusqu’à la prise de fonctions d’un successeur élu.
La décision de manifester de l’opposition intervient alors que le médiateur désigné par l’Union Africaine, Edem Kodjo a rencontré, mardi, toutes les parties pour tenter de relancer les discussions après la décision de l’opposition, lundi, de suspendre sa participation au dialogue national.