La Somalie autorise à nouveau l’importation du khat kényan
Les autorités somaliennes sont revenues ce mardi sur leur interdiction d’importer le khat kényan, en marge d’un sommet de l’organisation régionale est-africaine Igad dans la capitale, Mogadiscio.
Une bonne nouvelle pour les producteurs de cette plante euphorisante très prisée dans la Corne de l’Afrique, qui étaient en colère depuis la mesure leur interdisant l’importation de cette herbe.
A l’issue de ce sommet qui a réuni les présidents kényan, somalien et ougandais, ainsi que le Premier ministre éthiopien, la ministre des affaires étrangères Kényane des affaires étrangères, Amina Mohammed, a déclaré à la presse que « l’interdiction concernant le khat va être levée à partir du 14 septembre».
La mesure d’interdiction avait été prise par les autorités somaliennes le 05 septembre, à la surprise générale, sans explication officielle. Une décision qui touchait directement le Kenya car c’est dans ce pays que le khat mâché en Somalie est cultivé.
La nouvelle de l’interdiction avait d’ailleurs été accueillie avec stupéfaction par les consommateurs ainsi que par les milliers de personnes vivant du commerce du khat, notamment les producteurs kényans dont les récoltes ont été perdues, se flétrissant dans des sacs bloqués à l’aéroport Wilson de Nairobi ou dans les exploitations. Le khat doit en effet être consommé frais car ses effets diminuent au fil des heures.
Le khat est un arbuste qui pousse en Afrique orientale et dans la péninsule Arabique, dont les feuilles amères doivent être mastiquées longuement pour procurer une sensation euphorisante.
Il a des effets similaires à ceux des amphétamines et est classé comme drogue illégale aux Etats-Unis, au Canada et dans la plupart des pays européens.
En Somalie, le khat est consommé dans le cadre de pratiques sociales, culturelles et religieuses. Mais il conduit aussi à de nombreux abus et à des phénomènes d’accoutumance.
Aucun gouvernement ou autorité n’a jamais réussi à interdire durablement le khat en Somalie.