Guinée-Bissau: Les partis s’accordent sur une proposition de médiateurs de la Cedeao
Les acteurs de la crise politique en Guinée Bissau se sont accordé samedi sur une proposition de sortie de crise soumise par des dirigeants ouest-africains en visite de médiation dans le pays.
La délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) comprenait le président guinéen Alpha Condé, mandaté par cette organisation comme médiateur dans la crise, son homologue sierra-léonais Ernest Bai Koroma ainsi qu’un émissaire de la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, qui préside actuellement l’organisation sous régionale.
La mission a soumis une proposition en six points, censée mettre fin à la crise politique. Elle s’est entretenue avec le président bissau-guinéen José Mario Vaz, des membres de son gouvernement, de partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et divers acteurs de la crise politique.
Les différentes parties se sont accordées sur le projet de plan de sortie de crise soumis par la Cédéao, indique le communiqué officiel qui a sanctionné, samedi la fin de la visite de la délégation ouest-africaine.
Au nombre des points qui ont retenu l’adhésion des protagonistes, figure la tenue d’une table ronde pour un dialogue inclusif.
Des consultations qui devraient permettre d’élaborer un plan de travail de deux ans, la formation d’un gouvernement consensuel inclusif qui a également un mandat de deux ans pour travailler essentiellement sur la relance du développement et des réformes institutionnelles.
Il y a eu aussi accord sur la révision de la Constitution, ainsi que des lois électorales, des lois régissant les partis politiques, la mise en place d’un mécanisme de suivi du processus, en plus de projets de réformes des forces de défense et de sécurité.
La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution, en août 2015 par le président Vaz, de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), la formation au pouvoir à laquelle ils appartiennent tous les deux.
Le PAIGC conteste toujours la désignation, en juin 2016, de Baciro Dja comme Premier ministre. Et ses députés refusent de siéger au Parlement, empêchant le chef du gouvernement de présenter son programme de politique générale.