Les medias publics au Burkina en grève
Les journalistes des médias publics du Burkina observent une grève à l’appel du Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (Synatic). Ils revendiquent une augmentation salariale et plus d’indépendance dans le traitement de l’information.
Les programmes de la Radiodiffusion et de la télévision burkinabè (RTB) ont été largement perturbés ce jeudi. Un sit-in à été organisé le jour même, devant le ministère de la Communication par les journalistes des éditions Sidwaya, qui regroupent le quotidien d’Etat «Sidwaya» et l’Agence de presse du Burkina (AIB).
Parmi les revendications, les manifestants ont mis en priorité « la hausse des salaires et des indemnités des journalistes et des travailleurs des médias publics».
Ils ont aussi dénoncés «une ingérence des autorités politiques et gouvernementales dans le traitement de l’information journalistique dans les médias publics».
«Le respect de l’éthique et de la déontologie nous tient à cœur», a souligné Siriki Dramé, le secrétaire général du Synatic.
Réagissant à ce débrayage, le gouvernement à annoncé, dans un communiqué, avoir mis en place une commission pour réfléchir à la «faisabilité» de la transformation des médias publics en «sociétés d’Etat afin de trouver une solution durable aux conditions de travail des agents».
Les medias publiques Burkinabé notamment la télévision publique se remettent peu à peu des conséquences des manifestations populaires de fin 2014, qui avaient chassé le président Blaise Compaoré du pouvoir.
Les studios et le matériel de la télévision avaient été saccagés provoquant l’arrêt des émissions pendant plusieurs jours.